mardi 26 mars 2013

RiCHaRd BuRToN




Une femme rejoint son amant à l'aéroport de Londres, en guise d'adieux elle a laissé un mot à son richissime mari, un mot qu'il ne découvrira, elle l'espère, qu'en rentrant d'une si importante réunion d'affaires, d'ici là, le couple adultère survolera l'Atlantique. C'était sans compter avec le brouillard, celui de Londres est redoutable, il plaque les avions au sol, emprisonne les amants dans l'aéroport et laisse le temps au mari de lire le mot d'adieux.


Ainsi commence The V.I.P's l'un des nombreux, mais non des moindres films du couple Liz Taylor, Richard Burton. Un couple légendaire comme les aiment les romanciers, un duo haut en couleurs, bruyant, provocateur et arrogant comme les aiment les journaux à scandales, talentueux, surtout, comme on en raffole de par ici. Un couple investi d'un amour d'une intensité telle qu'il en crève les filtres de l'objectif, les couches de maquillage et tous les artifices dont peut faire preuve le cinéma.


Intense, oui, sûrement le mot qui résume le mieux Richard Burton, intense comme sa prestance, son visage, buriné, grêlé mais percé de deux yeux bleu-métallique qui au delà de la rétine se gravent dans votre mémoire affective. Pour couronner le tout, Richard Burton a la coupe de cheveux la plus classe de l'univers tout entier.


Quel putain de génie. Je parle d'un gars exceptionnel, peu importe son œuvre cinématographique ou théâtrale, c'est de sa vie qu'il fit un édifice. Je viens de finir de dévorer une biographie signée Melvyn Bragg consacrée à Richard Burton, un foutu pavé de plus de 600 pages au récit rythmé par les écrits personnels de l'acteur. Aucun voyeurisme là dedans, Burton écrivait avec un plaisir communicatif et l'inébranlable espoir d'être publié, lui qui maîtrisait toutes les langues qui l'avaient séduit, se rêvait écrivain.

  
Dans son carnet il se dévoile, ses mots dressent mieux qu'aucun autre la liste des aspirations d'un fils de mineur gallois devenu le plus flamboyant ambassadeur de son peuple de miséreux. Burton et Liz Taylor partagèrent la table des plus nobles, parcoururent le monde en jet comme en yacht, pourtant il n'en reste rien arrivé à la dernière page. L'auteur, d'une discrétion et d'une précision unie d'une même élégance, nous invite à découvrir le grain de peau sous les fards. Avec Richard Burton le cœur fait jaillir le porte-feuille du complet veston, il amasse une fortune et la distribue à sa famille, ses amis, ses ex-femmes, à des réalisateurs débutant aussi, ce qui explique la partie « arty » de sa filmographie.

Richard Burton s'en fout, il se sait armé du courage des rugbymen gallois, le théâtre ne rapporte pas assez ? Il séduit Hollywood et aligne son cachet sur celui de sa fascinante femme, un million de dollars par film. Avec ça il est tranquille, il peux lire et boire, en paix avec lui même.


  
A travers les carnets qu'il noircit on découvre un être sincère, d'une lucidité extrême d'autant plus surprenante qu'elle vient d'un homme qui, fréquemment, s'est envoyé trois bouteilles de vodka et cinq paquets de clopes la veille.

  "Elizabeth se veut mégère, elle se veut autocrate et en vain s'efforce d'exercer sa tyrannie dans des domaines sans importance. Il n'est pas rare, lorsque je l'agace, qu'elle m'envoie promener en présence de tiers. Elle est aussi extrêmement jalouse et n'apprécie pas du tout que je pose le moindre regard sur une jolie fille. Elle me donne de violents coups de pied sous la table, mais je continue comme si de rien n'était, car une petite humiliation de temps en temps ne peut que lui être bénéfique."





Un délice sans cesse renouvelé par la page suivante, ce livre. Un délice comme le sont la plupart des films du couple, Les comédiens, Hotel international (The V.I.P's), Le chevalier des sables, Cléopâtre, Qui a peur de Virginia Woolf ou de Burton en solo, La nuit de l'iguane (avec Ava Gardner), L'espion qui venait du froid, Quand les aigles attaquent, Les corps sauvages, Klansman, Absolution, L'épouse de la mer ou encore Villain, dans un rôle de psychopathe ou Staircase dans celui d'un coiffeur homosexuel. A noter que ces deux derniers films sont disponibles à travers le vaste monde et disposent d'un menu sous-titres incluant la plupart des langues vivantes répertoriées par l’UNESCO à l'exception du français...
...la fameuse exception culturelle française, sans doute.




Richard Burton fut l'un des acteurs les plus marquants de l'âge d'or du cinéma, l'un des comédiens les plus audacieux du théâtre, à travers le livre de Melvyn Bragg on réalise qu'il était bien plus que ça.
Respect.

Hugo Spanky 


mercredi 20 mars 2013

eXciSiOn


Hier soir, j'ai regardé  "Excision" de Richard Bates Jr et j'en suis encore sur le cul ! 
 

Plus fin que sa bande-annonce ne le laissait supposer, ce film, encore plus malsain qu'une œuvre de Friedkin, nous relate la lente plongée dans la folie la plus totale d'une adolescente perturbée au sein d'une famille américaine lambda du genre plutôt dysfonctionnelle. Interprétée par Annalynne Mc Cord, qui s'était déjà distinguée dans la série "Nip/Tuck" dans le rôle d'une ado perverse et allumeuse, elle nous tétanise par sa prestation glaçante de réalisme: méconnaissable physiquement tant elle est repoussante, elle n'hésite pas à aller dans les extrêmes les plus coriaces pour manifester la folie qui la ronge. 


Sa mère, castratrice envers son mari et autoritaire à l'excès à l'encontre de ses enfants, est incarnée par une Traci Lords magistrale qui démontre avec ce rôle qu'elle a largement gagné ses galons d'actrice de renom (il est bien dommage d'ailleurs qu'à cause de son passé dans le X, les réalisateurs ne songent pas à l'employer plus souvent car la donzelle a du talent à revendre c'est certain). 
La sœur atteinte de mucoviscidose et le père qui n'en peut plus de devoir supporter l'atmosphère si pesante qui règne dans son foyer sont interprétés respectivement par Ariel Winter et Roger Bart qui ne déméritent pas eux non plus.


Antithèse des films de teenagers tout en respectant leurs codes (photographie colorée, campus avec son lot de beaux gosses décérébrés et de pétasses impitoyables, musique fun), ce film envoie bouler toutes convenances et balance des images choquantes à tout va. Son final traumatisant à plus d'un titre restera à n'en pas douter dans le panthéon des fins cinématographiques les plus mémorables.  

Harry Max 

vendredi 15 mars 2013

MaRCeL PaGNoL






"Un Schpountz n'est pas un idiot. Un Schpountz raisonne parfaitement sur toutes choses, il vit comme tout le monde, il a même du bon sens. Sauf en ce qui concerne le cinéma. Et quand il s'est mis dans la tête qu'il ressemble à un grand acteur, il le croira toute sa vie. Et on peut leur faire toutes blagues possibles, ils ne s'en apercevront jamais qu'on se moque d'eux".







 
"Tout condamné à mort aura la tête tranchée" est la phrase qu'Iréné décline, tantôt tragique, pathétique ou même comique, pour montrer l'étendu de son talent d'acteur, à un parterre de gens du cinéma, moqueurs, parisiens de leur état. Cette histoire aurait pu être celle du Corbeau et du Renard, mais cet Iréné là, lui le fromage il ne l'a pas fait tomber, il l'a savouré et s'en est même délecté, car sous son air naïf et prétentieux, il y a au fond un être ambitieux, sain, aveuglé par sa passion pour le grand écran mais sûr de son originalité  "...je vais faire une entrée pas ordinaire, d'ailleurs je vais leur porter le coup de j'arnaque, la raie au milieu..."

                               


Ne vous laissez pas intimider par le fait que ce soit un film de 1938 en noir et blanc. Le Schpountz est joyeux, profond, bien rythmé par les faces à faces d'Irené (Fernandel) et son oncle (Fernand Charpin), des expressions comme on en fait plus , et des tirades qui valent bien plus que leur pesant d'or ;) C'est du grand art, du Pagnol !

Marcel Pagnol déborde d'humanisme et c'est avec beaucoup d'amour et d'empathie qu'il filme la nature humaine et ses petits travers avec la même passion  exacerbée de Méditerranéen que l'on retrouve chez John Fante (en plus ce cette ressemblance physique assez bluffante). Mais contrairement à Fante poursuivi par une sorte de fatalité qui fera de lui un paria dans le monde de l'écriture ainsi qu'un subalterne dans celui du cinéma, Pagnol, fort du succès de ses livres bâtira son indépendance en créant son propre studio, sa compagnie de distribution, ses laboratoires, ses salles de projection. Ainsi que sa propre famille de techniciens et d'acteurs, ô combien indissociable de son univers. Dans La femme du Boulanger, Raimu, un de ses acteurs fétiches, nous touche de part son physique débonnaire et sa bonté d'âme, nous émeut aux larmes sans pour autant que l'on éprouve de pitié pour ce boulanger pourtant affublé de cornes de chef de gare ;) 

  

Les dialogues de tous ces films (La fille du puisatier, La Trilogie Marius-Fanny-César, etc...) sont réglés comme de l'orfèvrerie, je pourrais les écouter pendant des heures sans même voir les images qui les habillent. Ça me rassure que ces livres soient encore étudiés dans les écoles y compris à l'étranger. Pagnol, homme aux talents multiples, va droit au cœur grâce à sa sincérité sans borne pavée de bonnes intentions. Inventif et volontaire à une époque où le cinéma était considéré par les Grands du Théâtre comme un refuge de médiocres prêt à trahir leur Art si pompeux pour une vulgarité de celluloïd. Pagnol choisira de leur dire merde, moi aussi.
Comme la musique adoucit les mœurs, l'accent marseillais des écrits de Pagnol couvre d'un voile de pudeur les épaules nues des filles perdues. Les hommes accrochés, pour un temps encore, au sens de l'honneur n'en perdent pas pour autant ce cœur et cette indéfinissable tendresse que seule permet la sincérité des sentiments d'amour les plus profonds. Maris cocufiés, pères bafoués, tous, au delà des éclats de voix, des verres brisés, des strangulations grandiloquentes aussi fréquentes que les poignées de mains, sortent grandis de situations qui après les déchirures, cimentent un peu plus encore leurs liens, non plus juste parce qu'ils sont de la même famille mais parce qu'ils se sont choisis et révélés les uns aux autres.

                                                           
Sylvie & Hugo Spanky


vendredi 1 mars 2013

aLeX cOx ReHaB !


Alors que la semaine dernière en quelques phrases je donnais mon avis et ressentiment sur le Django Déchainé du Sieur Tarantino, j’aimerais là effectuer un léger rappel d’un autre personnage, réalisateur farfelu, mais qui depuis 30 ans nous a offert quelques jolis films, toujours en indépendant, tellement en indépendant, qu’aujourd’hui Tarantino monte sur son trône, lui, à qui suffirait un simple tabouret.


 


Il y avait eu ce film, Sid & Nancy, bien sûr directement proposé aux hirsutes de la première heure avec pour thème la tragi-comédique histoire d’amour du bassiste des Pistols avec une s’ringue.
Avec dix ans d’avance, Alex Cox venait d’inventer Trainspotting !
La pale existence d’un Sid Vicious me laissant plutôt de marbre je m’étais alors contenté de la B.O. du film, Love Kills, où figurait en bonne place deux cuts d’un certain Joe Strummer dont on n’avait plus trop de nouvelle sur le plan musical.


C’est en 87/88 lors de mes passages hebdomadaire chez mon disquaire préféré à Toulouse, L’Armadillo Disque, que je suis tombé sur la B.O. de Straight to Hell puis de Walker, films du même Alex Cox.
Straight to Hell, j’en avais entendu parler dans quelques émissions mais à l’age de la vidéo cassette à bande magnétik et au prix de la livre sterling je m’étais résout aux quelques passages vidéo diffusés ça et là, la B.O. tournait, un type heureux !
Il existait encore nombre de cinémas d’art & essai qui un jour ou l’autre proposeraient ce film à l’affiche, wait & see !


La découverte de la B.O. de Walker fût plus bordélique, déjà, le disque croisé dans le bac durant au moins deux s’maines, pas forcément le temps d’l’écouter avant mon bus du soir, aucune, mais alors aucune information sur le film ni cette bande Son, intégral’ment composée par Onc’ Joe et vendue sous une pochette pas des plus grandiose. C’est pas grave, le prix d’un vinyl à l’époque, et plus encore chez ce disquaire te permettait cette superbe réplique « j’essaie » !
Ça n’est qu’une demi douzaine d’année plus tard, avec Cousin Hugh, et not’ capacité à vouloir tel’ment fort certains trucs qu’ils finissent par arriver que les films du Sieur Cox ont réellement prit leur place sur les étagères, faut aussi reconnaît’ que l’arrivée du DVD, et pour ceux là, vendus à pas cher en tête de caisse à la foire fouille y est pour beaucoup !




Alex Cox est le réalisateur le plus Punk du cinéma, installé de longue date à stazunie, son choix de l’indépendance lui a permis de pondre nombres de films, toujours avec un angle critique et une dose d’humour bien cynique, épaulé par le manque de fric qui l’a obligé à monter ses films plus sur la base d’un copinage d’amoureux du truc que du plan marketing.


J’aime à faire comme un parallèle entre Alex Cox et un certain Mick Jones, tous les deux au milieu des années 80, sans vraiment rien ajouter d’neuf, ont rafraichi not’ univers.
Quand un Jonesy nous mixouillait à son Rock aussi bien du Dee-jay sauce Caraïbes que les dialogues des meilleurs Spaghettis, Alex Cox, certes pas tout seul, en faisait autant au cinéma en quelques films aux accent de My Beatiful Laundrette à Mona Lisa,  
The Good the Bad … à Pour une Poignée de Dollars, reprenant les codes de la rue ou du Western Spaghetti en le réarrangeant à la sauce Destroy.

Le choix de l’Indépendance à poussé notre homme a monter ses films avec des budgets dérisoires, des acteurs qu’en sont pas et pour les B.Os, ne pouvant se payer les droits de certains morceaux, les faire rejouer par ses collègues, voir, les confier entièrement à des types plus connus pour leur engagement sur une scène devant un public que pour leur travail de studio ou d’arrangeur. Du travail artisanal concocter entre potes.


Un film tel que Walker, basé sur l’histoire vrai d’un soldat de fortune plus que bien tournée avec le rien de cynisme et ce qui faut d’humour sur un triste connard partit coloniser le Nicaragua en dix huit cent et quelque chose, persuadé de son bon droit moral d’aller protéger et apporter la démocratie à grands coups de flingues et en instituant l’esclavage. Si à l’époque la CIA n’existait pas encore, Walker et son banc d’soudards étaient bien les pions de quelque chose de plus grand dont les desseins pour l’Amérique Latine étaient bien écrit.
Quel magnifique écho à c’qu’on voit ou entend tous les jours aux infos !!



Des Gangsters lookés Blues Brothers, sur ce coup doublés version Château la Loose, un grand black, Sy Richardson, qui site, tel un grand sage, de grandes et belles phrases toutes comme sorties d’un livre avant de tirailler sur tout c’qui bouge, extrême onction style, des ambiances de western à pas cher made in Andalousia, des coups d’feu, juste comme ça, plaisir, y’avait déjà tout ça dans Straight to Hell !





Une espèce de vilain bled, Sad Hill, tenu par une troupe de dangereux hors la loi Chicano-Irlandais d’Espagne, imbibés jusqu’à la moelle au whisky d’15 ans d’age y mas cervesas, qui mieux que les Pogues pour tenir le rôle ?
Arrive dans l’schéma de nos trois rigolos de costards noirs vêtus, armés comme des cuirassés un jour de r’vue et salement accompagnés d’une Courtney Love hystérique … On croise quand même dans le film un Elvis Costello, Grace Jones, Dennis Hopper et, et oui, et Jim Jarmush, oualà la connexion est faite, Cinéma & monde du Rock, l’indépendance dans un cinéma qui sait revoir sa copie, on prend c’qu’y a d’bon … Pour une Poignée d’Pesetas !!


Le cinoch du gars Cox n’est pas qu’une pale copie d’Sergio Leone, y’a aussi pas mal matière à réflexion. Le choix de son Walker, personnage vraiment populaire dans l’histoire des yankees à son époque, sa prise du pouvoir au Nicaragua, pour des intérêts 100% américains, armée d’une bande de pirates et aut’ échappés d’zonzon. Triste rappel de l’histoire, si ce pale connard était farouch’ment opposé à l’esclavagisme en amérique, il aura pas été long à le mettre au goût du jours en 1853 durant son bref « mandat », 2 ans avant de se faire viré d’Amérique Latine où il finira quand même sa vie de 12 balles dans l’cuir du coté du Honduras. Une aut’ vision du Il était une fois la Révolution


Clin d’œil de l’histoire, la B.O. est intégral’ment composée, sur mesure, par un Joe Strummer plus Latino que Rockabilly, ce disque est au moins aussi beau qu’il est rare, cousu sur mesure, une facette du Joe n’on aurait sans doute jamais entendu sans cette rencontre, dire qu’il a passé tant de temps dans le bac de mon Armadillo !




Si ces films sont particulièr’ment cheap, truffés de clins d’œil a un spaghetti écrit sous marijuana et moult boissons à haut degré d’voltige, n’empêche qu’ils sont menés haut la main, Ed Harris (Abyss, Stalingrad, Rock…) nous fait ici un Général Dictateur Walker de toute beauté et la joyeuse équipe embarquée 15 jours en Espagne pour tourner un film de vacances à Almeria s’en sort avec tous les honneurs, ne serait-ce que pour avoir réussi ce pari, faire un film avec une poignée d’potes qui quand même ressemb’ à quelque chose.

Le cinéma d’Alex Cox était alors très proche de celui d’Jarmush et les comparaisons avec un Mystery Train sont nombreuses, hommage aussi au surréalisme de l’homme Buñuel.

Le scénar et les personnages de films tels Reservoir Dogs, Pulp Fiction, Django j’suis fier habillé en bleu sont contenus dans ces deux films, les Gangsters déguisés pompes funèb’, les mitraillages comiquo-hémoglobineux, les situations qui f’raient exploser l’alambique, un regard très Spaghetti sur le bien et le mal jusqu’à une réflexion sur l’esclavage tiennent aussi dans ces deux films qui auront bientôt 30 ans.



Salsa y Ketchup

Important aussi la connexion entre le cinéma et l’univers de la musique, chez Cox comme Jarmush ou même Tarantino, faut reconnaît’ que la BO de Pulp Fiction est jouissive mais montre déjà un changement, on paye des droits pour utiliser les morceaux là où les aut’ demandent à des collègues ou des types qui ont marqués leur vie de bien vouloir composer. Les interviewes d’Alex Cox sur son cinéma, l’Amérique Latine, les Sandinistes sont vraiment excellentes et nous montre un personnage qui s’intéresse, aux autres, à ce qui se raconte et sur les éternelles révolutions Latines le vrai du faux raconté sous nos latitudes.

Tant mieux si un Tarantino est couvert de louange aujourd’hui pour son Django, je suis juste un peu triste pour tous ceux qu’y n’ont jamais vu Straight to hell ou Walker ou n’importe quels autre film d’Alex Cox, pire, ceux qui pourraient ignorer qui est ce type. Le gars n’a rien inventé, des films de Gangsters ou des Westerns en sauce y’en avait déjà, il leur a juste rapporté cette touche, plus froide, avec un comique complètement surréaliste et surtout une bande son, elle directement emprunté au monde du Rock et à ses acteurs.


Est-ce que la disparition des salles d’art & essai y est pour quelque chose ?
Toujours le même constat, d’un coté ceux qui, tout seul, veulent êt’ le Master Chef et de l’aut’ ceux qui privilégient leurs convives.


Alex Cox a choisi l’Indépendance, le coté cheap du truc, la fidélité à un cinéma, à des acteurs et à un public. Aujourd’hui Straight to Hell est remastérisé et rallongé de 6 mn, peut-êt’ même avec un sous titrage mais ses films méritent tous un sérieux coup d’œil ne serait-ce que pour garder d’vue, y’a pas d’arbre qui cache la forêt,  

Don’t Believe the Hype !!


7red